Faire la différence entre loi Boutin et loi Carrez
Quelle est la différence entre la loi Boutin et la loi Carrez ?
La loi Carrez : concerne la surface privative du logement et doit figurer sur l’acte de vente du bien. Cette loi ne concerne que les biens en co-propriété. Ce calcul de surface est faite par un diagnostiqueur.
Cette information est importante et une erreur dans son calcul peut avoir des conséquences négatives majeures pour le vendeur. En effet, si l’acheteur découvre un erreur de plus de 5% sur le chiffre qui lui a été communiqué, il peut intenter une action pour demander la réparation de son préjudice.
Si l’acheteur s’aperçoit de l’erreur pendant la période du compromis, il peut tout simplement faire annuler celui-ci sans avoir à souffrir de pénalités. S’il s’en aperçoit après la vente, il peut demander un dédommagement par le biais d’un remboursement dans la même proportion que l’erreur de calcul. Par exemple, si la surface réelle est inférieure de 6% à la surface communiquée erronée, l’acquéreur pourra obtenir un remboursement équivalent à 6% du prix de vente du bien.
Le vendeur pourra lui se retourner contre le diagnostiqueur et mettre en jeu sa responsabilité civile professionnelle.
« La superficie de la partie privative d’un lot […] est la superficie des planchers des locaux clos et couverts après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escalier, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Il n’est pas tenu compte des planchers des parties des locaux d’une hauteur inférieure à 1,80 mètre. » (décret n°67-223 du 17 mars 1967).
La loi Boutin :Concerne la surface habitable du logement. Comme pour la loi Carrez, il faut déduire la superficie des murs, cloisons, les embrasures de portes et fenêtres ainsi que les escaliers et des parties dont la hauteur est inférieure à 1,80 m. En revanche, contrairement à la loi Carrez, il n’est pas tenu compte des garages, caves, greniers ou vérandas. Seuls les éventuelles combles aménagées sont à prendre en compte dans le calcul de la surface habitable.
La surface habitable “loi Boutin” doit être indiquée pour les logements à usage d’habitation, qu’ils soient en copropriété ou non et lors de la vente d’un bien situé dans une copropriété.
Depuis le 1er avril 2017, la surface habitable “loi Boutin” doit obligatoirement figurer dans les annonces de location vide.
En cas d’erreur de plus de 5% en défaveur du locataire, ce dernier peut demander la révision de son loyer dans les mêmes proportions durant la première année du bail.